La certification n’est pas une notion nouvelle.
Initialement introduite en 1996 pour les établissements de santé, elle visait à garantir la qualité et la sécurité des soins.
En 2009, l'obligation de DPC (Développement Professionnel Continu) pour les professionnels de santé marque une première étape vers une certification individuelle, mais son impact reste limité.
La loi du 24 juillet 2019 amorce une réflexion sur la certification périodique obligatoire, concrétisée par l’ordonnance du 19 juillet 2021. Celle-ci impose à toutes les professions de santé relevant d'un Ordre, dont les infirmiers et leurs spécialités, un "cycle" de certification de six ans, structuré autour de quatre axes et incluant notamment les actions de DPC:
le renforcement des compétences,
l’amélioration des pratiques,
la qualité de la relation au patient
et l’attention par le professionnel au suivi de sa propre santé.
Cette certification périodique inscrit la formation dans une dynamique continue, permettant d’adapter les pratiques professionnelles aux évolutions du secteur.
Les Ordres s’assurent que les professionnels respectent leur obligation de certification périodique.
Toutes les puéricultrices, quel que soit leur mode d’exercice, sont concernées. Elles doivent attester, sur un cycle de six ans, d’activités de développement des compétences couvrant les quatre axes.
Plutôt qu’un simple contrôle, la certification encourage une posture de professionnel apprenant, permettant de planifier et ajuster son évolution professionnelle. Elle complète le DPC, notamment en intégrant des dimensions essentielles comme la relation soignant-soigné et la santé personnelle.
Les compétences des puéricultrices doivent refléter les évolutions rapides de la santé et du développement de l’enfant, de la naissance à l’adolescence, garantissant un niveau d’expertise élevé en milieu hospitalier, médico-social, libéral ou salarié.
A partir d’une méthode proposée par la HAS, les Conseils Nationaux Professionnels ont pour mission l'élaboration de référentiels de certification que les professionnels suivront pour établir leur parcours de certification.
Le CIP a donc élaboré un référentiel de certification qui s'appuie sur :
Des référentiels d’activités et de compétences
Des publications scientifiques et institutionnelles (OMS, HAS, Santé Publique France, associations professionnelles)
Des méthodes de développement des compétences validées (formations diplômantes, scénarios de simulation, supports pédagogiques innovants)
La certification s’inscrit ainsi dans une logique d’évolution constante des pratiques, assurant aux puéricultrices un accompagnement structuré dans leur développement professionnel.
En outre, le CIP est membre de la Commission Professionnelle Infirmière du Conseil National de la Certification Périodique.
Le Développement Professionnel Continu (DPC) est une obligation légale pour tous les professionnels de santé en France, qui vise à assurer l’actualisation et l’amélioration continue des compétences des soignants.
Le DPC repose sur trois piliers essentiels :
Évaluation des pratiques professionnelles (EPP)
Perfectionnement des connaissances et des compétences
Amélioration de la qualité et de la sécurité des soins
Le DPC en pratique :
Les professionnels doivent suivre au moins une action de DPC tous les trois ans (calendrier triennal).
Elles peuvent prendre diverses formes : formations présentielles, e-learning, ateliers de simulation, gestion des risques, etc.
Pour les salariés, ces formations peuvent être financées dans le cadre du plan de formation de l’employeur.
Les actions de DPC :
✅ répondent à une orientation prioritaire de DPC proposée par le CIP en fonction des politiques nationales de santé et soumise à l'approbation de la DGOS
✅ sont construites selon des méthodes validées par la HAS
✅ sont mises en œuvre par un Organisme DPC (ODPC) agréé par l’ANDPC
✅ et publiées sur le site de l’ANDPC à partir duquel le professionnel sélectionne la formation qu'il souhaite réaliser.
Le DPC est un dispositif essentiel pour garantir la mise à jour continue des connaissances et compétences des professionnels de santé. Il permet d’améliorer la qualité des soins et d’assurer une évolution constante des pratiques professionnelles au service des patients. Il constitue en outre une composante clé de la certification périodique instaurée en 2021. Toutefois, il ne couvre pas tous les aspects de la certification, qui inclut également
la relation avec les patients
La santé personnelle du soignant